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Depuis plusieurs mois, le personnel dénonce une détérioration significative de ses conditions de travail. Morgane Henry, déléguée syndicale CGT, explique que l’établissement, qui regroupe des activités de psychiatrie et de gériatrie, a vu ses effectifs fondre de plus de 300 à 192 salariés en seulement quatre ans.
Les grévistes pointent du doigt plusieurs problèmes. Ils constatent une hausse constante des démissions, un travail quotidien en sous-effectif, ainsi qu’une augmentation des accidents de travail et des arrêts maladie. Cette situation, selon eux, ne peut plus durer.
Le syndicat alerte sur les conséquences de cette situation pour les patients et les résidents. Depuis le 1er juillet, les services de psychiatrie et de gériatrie fonctionneraient en « mode dégradé », de jour comme de nuit. Cette situation mettrait en danger aussi bien les patients que le personnel, tout en compromettant la qualité des soins.
Face à cette situation, les salariés expriment des demandes précises. Ils réclament le remplacement de tous les postes vacants et une revalorisation des salaires. Ils insistent également sur la nécessité d’embaucher du personnel qualifié et d’améliorer les conditions de travail. Enfin, ils demandent l’arrêt des suppressions de postes, considérant que les effectifs actuels sont déjà insuffisants.
Un rassemblement est organisé de 9h à 11h devant l’accueil de la clinique. La direction aurait choisi de redéployer les effectifs non-grévistes pour assurer la continuité des soins, une décision que les syndicats jugent insuffisante pour garantir la sécurité de tous.
Cette grève s’inscrit dans un contexte national de tensions dans le secteur de la santé. Les syndicats dénoncent une politique d’austérité qui touche particulièrement les soins en psychiatrie et dans les EHPAD. Ils estiment que cette situation n’est pas propre à leur établissement, mais reflète un malaise plus général dans le secteur de la santé.
Écrit par: R. Galland