Thurins : fausse plainte pour viol, une femme poursuivie

Une femme a été poursuivie pour dénonciation calomnieuse après avoir inventé un enlèvement et un viol à Thurins fin juin. Les gendarmes ont déployé des moyens importants avant de découvrir que les faits étaient fictifs.

Une enquête d’envergure pour des faits inventés

Fin juin dernier, une femme signalait aux forces de l’ordre avoir été victime d’un enlèvement et d’un viol à Thurins. Face à la gravité des faits dénoncés, les gendarmes ont immédiatement pris l’affaire au sérieux.

Selon les informations rapportées par Le Progrès, les militaires ont déployé « un dispositif d’enquête conséquent afin d’identifier et d’interpeller un potentiel agresseur ». La brigade de Vaugneray et la brigade de recherches de L’Arbresle ont été mobilisées sur cette affaire, engageant des moyens humains et techniques considérables.

La plaignante finit par avouer son mensonge

Après plusieurs jours d’investigations approfondies, les enquêteurs ont rassemblé des éléments qui ont permis de démontrer que les faits rapportés étaient « entièrement fictifs », comme l’indique une source sécuritaire citée par Le Progrès. Confrontée aux incohérences de son témoignage, la plaignante a fini par reconnaître « avoir inventé cette histoire ».

Cette femme, désormais mise en cause dans la procédure, fait l’objet de poursuites pour dénonciation calomnieuse. Ce délit l’expose à une peine de cinq ans de prison et 45 000 euros d’amende. La gendarmerie a elle-même déposé plainte, compte tenu des importants moyens humains et techniques mobilisés inutilement sur ce dossier.

Un cas rare qui complique la parole des vraies victimes

Cette affaire illustre la problématique complexe des fausses accusations dans un contexte où les violences sexuelles restent largement sous-déclarées. Les rares faux témoignages de plaignantes ne facilitent pas la situation pour les véritables victimes, qui peinent déjà à déposer plainte par crainte, notamment, de ne pas être crues.

Des chiffres alarmants sur les violences sexuelles

Pourtant, les statistiques rappellent l’ampleur réelle du phénomène : 122 600 victimes de crimes et de délits à caractère sexuel, dont une immense majorité de femmes, ont été identifiées par les forces de l’ordre en France en 2024.

Pour les personnes victimes ou témoins de violences sexuelles, plusieurs numéros sont disponibles : le 17 en cas de danger immédiat, et Violence femme info au 3919 pour une écoute gratuite et anonyme, accessible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.

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