Immobilier : premiers signes de reprise dans les Monts du Lyonnais

Après des mois de stagnation, le marché immobilier ancien redonne espoir aux professionnels du secteur dans les Monts du Lyonnais. Les visites repartent à la hausse et certains biens se vendent rapidement, selon les agents immobiliers locaux.

Un marché qui retrouve des couleurs à Saint-Symphorien-sur-Coise

Isabelle Guyot dirige l’agence Laforêt à Saint-Symphorien-sur-Coise depuis 19 ans. Elle observe aujourd’hui un net regain d’activité sur le marché immobilier ancien, même si la situation reste fragile. « Après une année 2023 très tendue, les signaux sont plus encourageants en 2025 », explique-t-elle.

Les appels et visites repartent à la hausse dans son secteur. Certains biens se vendent même rapidement, à condition d’être proposés au bon prix. Dans les Monts du Lyonnais, zone qui reste attractive par rapport à la grande couronne lyonnaise, les acheteurs ont désormais des exigences précises.

Des critères d’achat qui évoluent

Les acquéreurs recherchent prioritairement des maisons « clé en main », nécessitant le moins de travaux possible. L’environnement, le système de chauffage, l’état général du bien et surtout la performance énergétique (DPE) sont devenus des critères majeurs dans leur choix.

Cette évolution des attentes coïncide avec une amélioration des conditions de financement. La baisse des taux d’intérêt et un assouplissement du crédit (plus de 12% des banques ont assoupli leurs conditions) redonnent confiance aux acheteurs.

Le budget moyen des acquéreurs dans la région se situe entre 200 000 et 250 000 euros. « C’est le moment d’acheter si le bien est au bon prix », assure Isabelle Guyot, qui encourage ses clients à « foncer, vendre, acheter et changer de vie ».

900 000 biens anciens mis en vente au niveau national

Les chiffres nationaux confirment cette tendance positive. Selon l’Observatoire Transaction, entre janvier et avril 2025, près de 900 000 biens anciens ont été mis en vente en France. Ce volume représente une hausse de 1,8% par rapport à la même période de 2024.

Cette dynamique récente s’explique par plusieurs facteurs. Guy Hoquet l’Immobilier évoque une « dynamique nouvelle » : baisse des taux d’intérêt, assouplissement des conditions de vente, prise de conscience des propriétaires qui sortent du déni, et meilleure adéquation entre l’offre et la demande.

« Les vendeurs et les acheteurs, qui peinaient jusqu’ici à s’accorder, semblent enfin prêts à se rencontrer sur des bases plus réalistes », déclare Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier. La période d’attentisme recule, expliquée par une remontée du nombre de transactions.

Des évolutions contrastées selon les régions

Le regain d’activité touche plusieurs grandes régions françaises, mais de manière inégale. La Nouvelle-Aquitaine, l’Île-de-France et le Centre-Val de Loire maintiennent une demande soutenue malgré les incertitudes économiques.

Chaque territoire évolue selon ses spécificités locales :

• La Nouvelle-Aquitaine : +11,1% de biens mis en vente par rapport au début 2024
• L’Île-de-France : +5,5% d’offres en plus par rapport à fin 2024, malgré une baisse annuelle de -2,5%
• Le Centre-Val de Loire : l’offre globale progresse de +5,5% en un an

Fortes variations locales entre les villes

Certaines villes connaissent des évolutions marquées, témoignant de fortes variations locales. Les plus fortes baisses sont enregistrées à Bastia (-9,5%), Troyes (-7,3%) et Cannes (-7,2%).

À l’inverse, d’autres villes affichent une hausse marquée des prix : Villeneuve-d’Ascq (+8,5%), Dunkerque (+8,0%) ou Mulhouse (+7,1%), révélant une demande qui reste constante sur ces territoires.

« Ces chiffres confirment que le marché immobilier français est devenu profondément localisé, avec des logiques souvent très éloignées des moyennes nationales », souligne Stéphane Fritz.

Pour les habitants des Monts du Lyonnais, cette reprise progressive offre de nouvelles opportunités, que ce soit pour vendre ou pour acquérir un bien dans ce territoire prisé.

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