Les caméras de vidéoprotection à L’Arbresle : ce qu’en pensent les habitants

Le référendum local du dimanche 2 février 2025 a tranché : les caméras de vidéoprotection seront installées à L’Arbresle. Le « oui » l’a emporté avec 740 voix contre 640 pour le « non ». La participation s’est élevée à 31,6%, soit 1391 votants sur 4397 inscrits. Les habitants de la commune ont des avis partagés sur ce résultat.

Des Arbreslois entre sécurité et inquiétudes

« Quand j’ai appris que des caméras allaient être posées à L’Arbresle, ma réaction était un peu mitigée », confie Lola, une habitante. Si elle n’est pas totalement à l’aise avec l’idée d’être filmée dans l’espace public, elle reconnaît que ces caméras auraient pu être utiles quand sa voiture a été récemment accidentée sans pouvoir identifier le responsable.

Murielle, propriétaire de la bijouterie Angle d’Or depuis 10 ans dans le centre-ville, se montre favorable au projet. « C’est une bonne chose de demander l’avis de la population », estime-t-elle. Déjà équipée de six caméras dans son commerce, elle fait face à des problèmes d’incivilités aux abords de son magasin : vols, personnes alcoolisées et autres désagréments.

Le coût du dispositif fait débat

D’autres habitants s’inquiètent surtout du prix de l’installation. Lya doute de l’efficacité du système, estimant que « beaucoup d’argent » est investi pour un résultat incertain. « Les délinquants finiront par repérer les angles morts », prédit-elle.

Une autre habitante, d’abord favorable au projet, a changé d’avis en apprenant que la délinquance pourrait persister malgré ce dispositif. Elle juge l’installation « trop chère pour ce que c’est ».

La majorité municipale divisée sur le sujet

Au sein même de la majorité municipale, cinq élus se sont opposés au projet. Sheila McCarron, l’une d’entre eux, s’inquiète des « dépenses futures » que ce système imposera aux prochaines équipes municipales.

Le groupe « L’Arbresle écologique et solidaire » critique les conditions de la campagne, pointant une communication tardive et un accès limité aux documents techniques. Caroline Faye, élue de ce groupe, respecte le choix des urnes tout en maintenant que « l’insécurité ne sera pas réglée par les caméras ».

À l’inverse, Sarah Boussandel, cheffe de file du groupe « L’Arbresle Atouts Cœur », se félicite pour ce résultat qui valide selon elle une proposition phare de leur programme de 2020.

Le projet bientôt mis en œuvre

Lors du conseil municipal du lundi 10 février 2025, la décision a été officiellement prise d’installer ces systèmes de vidéoprotection dans la commune. La majorité municipale a autorisé le maire Pierre-Jean Zanetacci à faire le nécessaire pour lancer ce projet.

La mairie présente ce dispositif comme un bon moyen d’assurer « la sécurité des personnes et des biens dans les espaces publics de la commune, et de renforcer les moyens de prévention de la délinquance et des incivilités ».

Si aucune date précise n’a encore été annoncée pour cette installation, le projet devrait voir le jour prochainement.

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