Incendie Messimy : cagnotte solidaire pour les cavalières

Après l’incendie criminel de leurs caravanes à Messimy, dans la nuit du 31 mai au 1er juin, trois passionnées d’équitation lancent une cagnotte en ligne pour se reconstruire.

Charlotte, Laetitia et Amélie ont tout perdu. Leurs deux caravanes, installées dans un pré isolé de Messimy, ont été entièrement détruites par un incendie que les pompiers soupçonnent d’être criminel. Face aux 20 000 euros de dégâts et au refus de prise en charge des assurances, les trois cavalières ont ouvert une cagnotte en ligne pour repartir de zéro.

Un incendie suspect aux lourdes conséquences

Vers 2 heures du matin, les flammes ont ravagé les deux caravanes espacées d’une vingtaine de mètres, menaçant au passage les six chevaux qui pâturaient à proximité. Heureusement, les animaux ont échappé au pire grâce à l’intervention rapide d’un habitant qui a alerté les secours et tenté de sauver quelques affaires avant d’être lui-même hospitalisé.

« Ça a juste brûlé vite et fort alors qu’il n’y avait aucun produit inflammable », témoigne Laetitia au quotidien Le Progrès. Dans les décombres : des selles adaptées au dos des chevaux, des gilets, de la nourriture spécialisée, des soins équins, mais aussi des souvenirs irremplaçables comme des photos de compétitions et des crins conservés en mémoire d’une jument décédée.

La solidarité s’organise

Dès l’annonce de l’incendie sur les réseaux sociaux, la machine solidaire s’est mise en marche. De nombreuses propositions ont afflué pour récupérer du matériel d’équitation d’occasion. Mais la générosité, aussi touchante soit-elle, ne peut remplacer trente années de travail et de passion parties en fumée.

« Le matériel d’équitation est très onéreux. J’avais beaucoup de choses : des couvertures pour les chevaux, des bottes, des bombes… Sans parler de la caravane que mes parents m’avaient offerte », explique Amélie Cytrona, monitrice de 25 ans au club Pony-Gônes d’Orliénas.

Des interrogations qui persistent

Au-delà de l’aspect matériel, c’est l’incompréhension qui domine. « On n’a pas de chance avec ce champ. On a connu les vents violents, les accidents d’avion et maintenant l’incendie », énumère Charlotte, qui occupe ce terrain depuis une quinzaine d’années.

Comme le précise Le Progrès, l’enquête ouverte par la gendarmerie après le dépôt de plainte n’a pas encore livré ses conclusions, mais les cavalières espèrent obtenir des réponses. « Si c’est un acte volontaire et qu’on nous en veut, on aimerait comprendre pourquoi », confie Laetitia, qui redoute désormais pour la sécurité de ses chevaux.

Comment aider

La cagnotte mise en ligne par les trois amies servira prioritairement à reconstituer la pharmacie du quotidien (pansements, compresses, soins homéopathiques), racheter de la nourriture spécialisée et du matériel de base. « Tous les jours, je vais travailler pour eux. On assure les soins ostéo, les cures qu’on ne s’offre pas à nous-même », souligne Laetitia.

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