Jours fériés : les habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes dépensent sans compter au restaurant

À chaque jour férié, les restaurants de la région Auvergne-Rhône-Alpes affichent complet, et les additions explosent. Une tendance qui ne passe pas inaperçue auprès des professionnels de la restauration, qui constatent une fréquentation en hausse et des dépenses plus élevées qu’en temps normal lors de ces jours particuliers.

Un budget plus important en Auvergne-Rhône-Alpes

Selon une étude récente menée par l’Observatoire Régional de la Consommation, les établissements de restauration de la région connaissent une augmentation flagrante des dépenses lors de ces journées particulières du calendrier. Contrairement aux week-ends et aux jours de semaine, les jours fériés enregistrent une dépense moyenne plus élevée pour un repas au restaurant, avec en moyenne +28 % de différence.

« Les consommateurs se font plaisir et choisissent des menus plus élaborés, avec entrée, plat et dessert, sans oublier les boissons, qui représentent souvent un tiers de l’addition finale », explique Marie Durand, présidente de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH) Auvergne-Rhône-Alpes. L’écart le plus important sur l’addition peut atteindre +56 % dans la région. Le montant moyen dépensé atteint 34 €, contre 27 € le week-end et 22 € en semaine.

Une clientèle spécifique

Les jours fériés accueillent un nouveau type de clientèle en Auvergne-Rhône-Alpes. « Nous recevons davantage de familles et de groupes d’amis venus parfois de loin pour découvrir notre patrimoine gastronomique », observe Sylvie Morel, restauratrice à Saint-Étienne. Il s’agit de sorties souvent planifiées et anticipées, puisque les réservations sont généralement effectuées plusieurs semaines à l’avance.

Les zones montagneuses ne sont pas épargnées : la saisonnalité joue également un rôle important. « Les clients recherchent l’authenticité de notre cuisine de terroir et sont prêts à y mettre le prix », confie Jean-Michel Poutier, gérant d’une auberge dans le massif du Sancy.

Un phénomène qui ne passe pas inaperçu

Cette tendance à la surconsommation lors des jours fériés devient un phénomène qui s’accélère, notamment ces dernières années en Auvergne-Rhône-Alpes. Selon l’étude, les dépenses ont progressé de 23 % par rapport à 2022. « Après les restrictions liées à la crise sanitaire, les habitants de la région ont réinvesti massivement les restaurants lors des occasions spéciales », analyse Catherine Dumas, sociologue à l’Université de Lyon.

Les établissements l’ont bien compris et adaptent leur offre en conséquence, proposant des menus spéciaux « jour férié » à des tarifs plus élevés, mais promettant une expérience mémorable. « Nous mettons en avant des produits d’exception et des plats signatures qui justifient un positionnement premium », explique Laurent Bouvier, chef étoilé à Grenoble. Les jours fériés sont finalement une occasion de célébrer la convivialité à table. 

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