Une récente étude menée dans les Monts du Lyonnais a révélé des concentrations de perfluorés supérieures au seuil d’alerte dans les mâches cultivées dans la région. Les communes de Thurins, Saint-Laurent d’Agny et Chaussan sont concernées par cette découverte.

Les perfluorés représentent des polluants durables qui s’accumulent dans l’eau, l’atmosphère et les sols, et sont soumis à une vigilance renforcée dans la région lyonnaise. Ils sont notamment accusés d’être à l’origine de cancers et de problèmes immunitaires chez les enfants.

Les concentrations en PFOA, un perfluoré interdit depuis 2020 par les Nations unies, ont été mesurées à 0,01 microgramme par kilogramme (µg/kg) de mâche à Saint-Laurent d’Agny et à 0,02 µg/kg dans les mâches de Chaussan et Thurins. Le seuil de 0,01 µg/kg nécessite une enquête approfondie sur les causes de la contamination, selon la préfecture du Rhône. Toutefois, ces mâches ne sont pas considérées comme impropres à la consommation.

En novembre 2022, la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf) a analysé 22 échantillons de légumes, dont les résultats ont été publiés le 6 février. Les autres légumes testés (laitue, tomate, carotte, salade) présentaient des taux de perfluorés largement inférieurs aux seuils.

La contamination pourrait être liée à l’utilisation d’eau d’irrigation provenant de la nappe alluviale du sud du Rhône, située à proximité de plusieurs rejets d’usines de la vallée de la Chimie, au sud de Lyon. Les communes concernées sont également connectées par des affluents du Garon, une rivière dont les niveaux de perfluorés sont similaires à ceux du Rhône.

La Draaf procède actuellement à de nouveaux prélèvements sur des exploitations agricoles, incluant d’autres types de produits (fruits, pommes de terre) et d’autres communes, comme l’indique la préfecture.