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Monts du Lyonnais : un réseau de 15 km pour sauver les plans d’eau et l’agriculture locale

today3 mars 2023 1

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Pour faire face aux risques de sécheresse, 16 agriculteurs des Monts du Lyonnais ont décidé de lancer un projet de réalimentation de 24 plans d’eau. Ils comptent sur la création d’un réseau de 15 km pour réalimenter les plans d’eau avec l’aide de nombreux partenaires et un investissement de 2 à 3 millions d’euros. Les travaux pourraient commencer à l’hiver 2024.

Face à la menace de la sécheresse et à la multiplication des phénomènes climatiques extrêmes, 16 agriculteurs de Saint-Martin-en-Haut et Duerne ont décidé de lancer un projet de réalimentation de 24 plans d’eau. Les plans d’eau sont considérés comme vitaux pour l’agriculture locale et les exploitants, toutes filières confondues, espèrent que ce projet les aidera à pérenniser leur activité.

Le projet consiste à créer un réseau de 15 km, qui s’appuiera sur la borne de raccordement de Thurins du réseau de Millery-Mornant, pour réalimenter les plans d’eau à l’aide de deux suppresseurs. L’eau sera acheminée à 800 mètres d’altitude pour un débit de 100 m 3 /heure. Le coût du projet est estimé entre 2 et 3 millions d’euros, avec des subventions de l’ordre de 80 %. Le reste sera autofinancé, avec probablement un emprunt de 400 à 600 000 euros.

Les agriculteurs vont se constituer en Association de syndicat libre (ASL) pour porter le dossier, épaulés par de nombreux partenaires, tels que la Chambre d’agriculture, les collectivités et le Syndicat mixte hydraulique agricole du Rhône (Smhar). Ce dernier est actuellement en train de peaufiner les études de faisabilité pour le projet. Les travaux pourraient commencer à l’hiver 2024 pour une mise en conformité des plans d’eau en 2025 et un remplissage dans la foulée.

Les agriculteurs, qui ont lancé une première réflexion en 2020 pour réalimenter le plan d’eau du Colombier à Saint-Martin-en-Haut avant de relancer ce projet jusqu’à Duerne en 2022, ont exprimé leur inquiétude quant à la lenteur des études menées par le Smhar. Mais les professionnels estiment que les délais seront respectés et que ce qui touche à l’eau prend du temps.

Les étangs sont déjà à moitié vides et les agriculteurs craignent de manquer de temps face à une possible sécheresse l’été prochain qui pourrait mettre leur exploitation en péril. L’un des agriculteurs souligne que si la situation ne s’améliore pas, beaucoup d’exploitations cesseront leur activité.

Pour aider à accélérer le dossier, Daniel Jullien, conseiller départemental à l’eau et à l’irrigation, a promis de proposer au Smhar la création d’un poste supplémentaire.

Écrit par: R. Galland

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