Législatives : 3e circonscription de la Loire, cinq candidats en course

Ce dimanche 30 juin, les habitants de la 3ᵉ circonscription de la Loire auront à choisir entre cinq candidats et candidates. Pour ces élections anticipées, la droite traditionnelle est la grande absente du scrutin dans la vallée du Gier.

La 3ᵉ circonscription de la Loire regroupe les cantons de La Grand-Croix, de Rive-de-Gier, de Saint-Chamond Nord, de Saint-Chamond Sud et de Saint-Héand.

Voici une présentation, par ordre alphabétique, des cinq candidats et candidates engagés dans la course aux législatives.

Vincent Bonny – Nouveau Front Populaire

Battu en 2022 au second tour des législatives, c’est sous l’étiquette du Nouveau Front Populaire que Vincent Bonny compte gagner les urnes cette année. Ayant toujours vécu dans la vallée du Gier, le candidat revendique « un ancrage de terrain de la circonscription ». Engagé très tôt en politique, il a déjà œuvré en tant que conseiller ministériel et attaché parlementaire. Aujourd’hui, il s’engage afin de « relever le défi » car « il y a tellement d’urgences ! ». Selon Vincent Bonny, cette urgence est d’abord sociale. Une question lui parait centrale, celle du pouvoir d’achat. Il affirme : « Je le vois tous les jours auprès des commerçants, des familles populaires, avec des factures d’électricité qui ont doublé ». Vincent Bonny fera de la hausse du SMIC sa priorité, « nous devons augmenter le SMIC, les retraites, aider les artisans, les petites entreprises, réenclencher le cycle économique, car « un travail, un salaire, ça tient une famille debout ».

Rachid Daoud – Sans étiquette

Chef d’entreprise dans les transports, Rachid Daoud se présente en tant que candidat indépendant et veut en finir « avec cette mascarade démocratique ». Il concourt pour la première fois pour le mandat de député et se dit « prêt, impliqué et capable ». Misant sur « sa connaissance parfaite de la circonscription, grâce à sa vie professionnelle, familiale et associative », il se présente pour « dire stop aux appareils politiques xénomorphes qui tuent la représentativité démocratique ». Il insiste, sur le montant de sa campagne, 3500 euros en autofinancement. Quant à ces propositions, sur les thèmes de la sécurité, du travail, de la santé, de l’environnement ou encore de l’économie, Rachid Daoud veut redonner du poids à la justice « en utilisant notre arsenal législatif afin de faire appliquer nos principes juridiques ». Il souhaite aussi l’amélioration des conditions de travail.

Pauline Husseini – Lutte Ouvrière

Employée de l’informatique, Pauline Husseini est la candidate lutte ouvrière dans la vallée du Gier. Candidate en 2022 aux législatives, son engagement est né en 2017 lors des présidentielles. Elle déclare « jusqu’alors, je votais blanc ou je ne votais pas. Puis j’ai rencontré les camarades de Lutte ouvrière devant la fac » et est devenue militante. Pour ces élections, elle compte porter la voix des travailleurs et affirme que « les salaires doivent suivre l’inflation ». Sa priorité, exprime-t-elle, est de redonner du pouvoir d’achat aux français. Pauline Husseini dénonce les autres partis comme étant « des écuries à la solde du grand patronat ». Pour elle, la seule frontière qui compte, c’est « est-ce qu’on est un exploiteur ou un exploité ? ».

Emmanuel Mandon – Ensemble

Élu député en 2022, durant son action parlementaire, Emmanuel Mandon était membre des commissions des lois et des finances. Après la dissolution, le député sortant avait annoncé envisager de se « lancer dans ce combat, en tenant un discours de vérité, pour des convictions et un projet solide pour notre pays », mettent en avant « son assiduité à l’Assemblée Nationale » et sa disponibilité auprès des concitoyens pour être en prise directe avec son territoire.  Face à un risque de crise politique pour le pays, dit-il, il en appelle à « un ressaisissement des concitoyens pour affirmer des valeurs qui nous ont permis d’être une grande démocratie ». Face aux résultats de cette campagne, il dit « redouter que l’on casse la dynamique économique engagée » car selon lui, « il faut la préserver et ne pas faire n’importe quoi avec le budget de l’État ».  Pour ces élections, le candidat de la coalition du centre en appelle « à la raison ».

Angelina La Marca – Rassemblement National

Angelina La Marca a commencé à militer pour le RN il y a environ trois ans. Habitante de Saint-Etienne, cette éducatrice sportive est la seule candidate d’extrême droite dans la circonscription. Elle a adhéré au Rassemblement National en décembre 2021. La candidate se dit avoir été séduite par un discours de Jordan Bardella. Après les élections législatives en 2022 et les sénatoriales de 2023, c’est la troisième fois que la militante RN se présente à des élections. Si elle est élue députée, « le pouvoir d’achat et l’insécurité » seront ses deux priorités. Sur le pouvoir d’achat, elle déclare : « il faut que les français puissent vivre, terminer les fins de mois et retrouver leurs trois repas jours ». Pour cela, elle l’affirme, « il faut remettre une TVA à 0% sur 100 produits de première nécessité. Et pourquoi pas aussi baisser la TVA sur l’énergie. »