Grêle dans les Monts du Lyonnais : bilan des récoltes dévastées

Des agriculteurs des Monts du Lyonnais ont vu leurs cultures ravagées par deux violents orages de grêle survenus samedi 3 mai en milieu d’après-midi. Les hameaux de La Lienne, Croix-Perrière, Les Terres et La Poipe à Saint-Martin-en-Haut ont été particulièrement touchés, avec de lourdes conséquences pour les petits fruits et légumes de saison.

Un phénomène rare et brutal

La violence de ce phénomène, caractérisé par « de la grêle sèche, sans pluie », est inhabituelle en début de saison selon les agriculteurs, comme l’a rapporté le quotidien Le Progrès.

L’intensité de l’orage a surpris même les plus expérimentés, qui n’ont pas eu le temps de déclencher leur dispositif anti-grêle :

« L’orage a changé de direction par rapport aux images radar que je suivais et il est arrivé très, très vite »

Exploitant faisant parti des Terres Maraîchères

Un cultivateur de myrtilles dans le secteur, affirme n’avoir « jamais vu ça en trente ans ». Il avait prévu d’installer des filets anti-grêle vers la mi-mai, mais l’orage est survenu plus tôt que prévu. « Les orages n’arrivent jamais aussi tôt d’habitude », déplore-t-il après avoir constaté l’ampleur des dégâts.

Des pertes considérables pour les producteurs

Le bilan est lourd pour ces exploitations agricoles. Les fraisiers ont été totalement détruits par la glace comme les fleurs, fruits en formation ou encore les feuilles. Les myrtilliers présentent désormais de simples branches à peine vêtu de quelques feuilles, alors que les petits fruits commençaient tout juste à se former.

Les dommages concernent également l’infrastructure agricole : plastiques des serres fragilisés par les impacts, certains arrachés, cultures extérieures hachées menu, et trous dans les bâches des tunnels. Cette situation laisse présager une production très limitée cette année pour ces fruits réputés des Monts du Lyonnais.

Entre résignation et optimisme

Face à cette catastrophe, les réactions des agriculteurs oscillent entre dépit et résilience. L’altitude de la région (entre 750 et 900 mètres) a constitué une protection relative, limitant le nombre de cultures déjà plantées en extérieur. Wilfried Molin, qui avait pris de l’avance en plantant persil, ciboulette, salade et chou-fleur, constate que tout est gaché. Malgré tout, il fait preuve de détermination « Dès lundi, je vais retravailler le sol pour tout replanter. Heureusement, c’est tôt dans la saison. »

Cette intempérie précoce inquiète néanmoins les producteurs, car selon une croyance locale rapportée par les agriculteurs, « quand la grêle passe une fois, elle repasse toute l’année au même endroit ». Face à cette perspective, Wilfried Molin préfère rester optimiste : « Il y a toujours un rayon de soleil derrière un nuage ! »

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