Difficultés budgétaires : le Département du Rhône ajuste son aide

Christophe Guilloteau, président du Département du Rhône, est intervenu ce lundi 31 mars lors du congrès des maires du Rhône organisé à Arnas. Dans son allocution, il a évoqué la situation financière délicate de la collectivité et annoncé une réduction de l’enveloppe d’aide aux communes, tout en maintenant plus de la moitié du dispositif initial.

Des ajustements financiers face aux contraintes budgétaires

« Nous avons tenu à maintenir l’aide aux communes, en faisant le choix de la conserver à plus de la moitié de son enveloppe initiale », a indiqué Christophe Guilloteau devant les élus réunis à l’invitation de l’Association des Maires du Rhône et de la Métropole de Lyon, présidée par Claire Peigné. Cette décision intervient dans un contexte que le président qualifie « d’asphyxie budgétaire ».

Le dispositif de Partenariat territorial, désormais réduit, mais toujours actif, avait initialement permis d’injecter 100 millions d’euros qui, selon les chiffres communiqués par le président, ont généré 685 millions d’euros de travaux dans les communes.

Plan d’économies pour équilibrer le budget

Face aux difficultés financières, le Département a élaboré « 120 mesures économiques » décrites par Christophe Guilloteau comme « cruelles, mais nécessaires pour la survie de notre collectivité ». Malgré ces restrictions, il a annoncé que le Département prendra en charge la part des communes du Rhône suite à la récente grève du Service Départemental-Métropolitain d’Incendie et de Secours (SDMIS).

Situation des maires et défis territoriaux

Christophe Guilloteau a évoqué les défis auxquels font face les maires, citant trois préoccupations principales : « finances, sécurité et santé, surtout en zone rurale ». Il a mentionné que 11 maires du Rhône ont démissionné depuis le début de cette mandature et a rappelé le cas de Pierre Grossat, maire de Pusignan, décédé par suicide en mars 2021.

Questions autour du statut des élus locaux

En conclusion de son intervention, Christophe Guilloteau a estimé que les élus locaux se retrouvent « en première ligne, sans filet, ni reconnaissance, ni moyens » et a suggéré qu’au-delà des discussions sur la réforme du mode électoral, il serait nécessaire de travailler sur « le statut de l’élu local ».

Le discours s’inscrit dans le contexte de préparation des élections municipales de 2026, qui se tiendront dans un an, comme l’a rappelé le Président du Département en ouverture de son allocution.

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