Le dimanche 1er septembre, le bureau de tabac de Millery, commune située au nord de Givors dans les Monts du Lyonnais, a été la cible d’un vol à main armée. L’incident, qui s’est déroulé peu avant 7 heures du matin, a pris une tournure inattendue grâce à l’intervention courageuse d’un habitant local.

Selon les informations rapportées par Le Progrès, deux individus cagoulés ont fait irruption dans le commerce de Millery, armés d’un marteau. Ils ont menacé la vendeuse afin de s’emparer du contenu de la caisse et de plusieurs cartouches de cigarettes. C’est alors qu’un boxeur du club MA’t boxes de Millery, prénommé Fathi, passait à proximité du commerce. Témoin de la scène, il a décidé d’intervenir malgré le danger. « J’aurais pu poursuivre mon chemin, mais ce n’est pas dans mes habitudes de laisser tomber mon prochain », a-t-il déclaré au Progrès. « Je me suis dit qu’il n’avait pas d’armes à feu et que s’il venait vers moi avec son marteau, je saurais me défendre », a-t-il poursuivi. Son objectif principal était de protéger la vendeuse, visiblement terrifiée.

Un face-à-face tendu

L’entrée de Fathi dans le magasin aurait momentanément perturbé les agresseurs. Il a négocié avec eux : « Faites ce que vous voulez, mais laissez-moi approcher de la dame pour la rassurer ». Son calme et son assurance ont probablement contribué à apaiser la situation. « Il m’a juste conseillé de ne pas jouer les héros. Je me suis dirigé de l’autre côté et j’ai pris la dame dans mes bras, elle tremblait de partout », a-t-il témoigné.

« Si je n’avais rien fait et que j’avais su plus tard qu’un drame avait eu lieu, je ne me le serai pas pardonné » – Fathi

Peu après l’intervention de Fathi, les deux individus ont quitté les lieux, s’enfuyant à bord d’un véhicule garé devant le commerce. « C’est allé très vite et pourtant, en y réfléchissant, je pense qu’ils sont restés plusieurs minutes », a estimé le boxeur sauveur.

L’enquête en cours

Une enquête a été ouverte par la gendarmerie pour faire toute la lumière sur cet incident. Fathi a apporté son témoignage aux forces de l’ordre immédiatement après les faits. Réfléchissant à son acte, cet habitant conclut devant nos confrères du Progrès : « Rétrospectivement, je n’ai pas de regret. Je ne voulais pas les agresser ou faire la justice, mais juste protéger une personne en danger. Si je n’avais rien fait et que j’avais su plus tard qu’un drame avait eu lieu, je ne me le serai pas pardonné. »

À lire aussi : La relation entre une petite fille et son poney brisée par un acte de vandalisme à Thurins