Trois incidents en trois mois avec les cars du Rhône

Un car de la ligne 738 reliant Saint-Laurent-d’Agny à Saint-Genis-Laval a fait une sortie de route ce mercredi 16 avril vers 8h30 entre Orliénas et Taluyers. Cet incident, sans gravité, est le troisième du même type en à peine plus de trois mois dans le secteur des Monts du Lyonnais, soulevant des interrogations sur la sécurité des transports en commun dans la région.

Un nouvel incident heureusement sans conséquence

Le car qui a quitté la chaussée mercredi matin a rapidement été dépanné et enlevé, comme l’a rapporté le quotidien Le Progrès. Fort heureusement, aucun passager n’a été blessé lors de cet incident survenu sur la RD36e. Selon les premiers éléments, le véhicule aurait simplement dévié de sa trajectoire, mais les circonstances exactes restent encore à déterminer.

Jean-Charles Kohlhaas, vice-président de la Métropole et du Sytral mobilités, a confirmé qu’une enquête était en cours pour faire la lumière sur les causes de cette sortie de route, précisant qu’aucun résultat n’était disponible pour l’instant.

Une inquiétante série d’accidents en début d’année

Cette sortie de route s’inscrit dans une série préoccupante d’incidents similaires dans notre région. En janvier dernier, un accident bien plus spectaculaire s’était produit à Saint-Martin-en-Haut. Un car du Rhône avait alors basculé dans un ravin profond de 20 mètres après avoir mordu sur l’accotement lors d’un virage, puis ripé sur les glissières de sécurité.

Le bilan aurait pu être catastrophique, mais par chance, les quatre adolescents présents et le chauffeur n’avaient subi que des blessures légères, malgré l’éjection d’une jeune fille hors du véhicule. Le maire de la commune avait alors parlé d’un véritable « miracle ».

Un mois plus tard, en février, c’est du côté de Pollionnay qu’un autre car s’était retrouvé immobilisé dans un fossé. En effectuant une manœuvre, le conducteur avait coincé l’une des roues dans le talus. Les passagers avaient dû patienter près de deux heures avant d’être évacués, et la circulation avait été interrompue pendant une heure sur cette portion de route.

Simple coïncidence ou problème structurel ?

Malgré cette troublante succession d’incidents, les autorités penchent plutôt pour la thèse de la coïncidence malheureuse. « Il n’y a aucun lien avec les autres incidents », a affirmé Jean-Charles Kohlhaas.

Cette série noire pose néanmoins question sur l’état des routes dans la région, la formation des conducteurs ou encore l’entretien des véhicules. Les résultats de l’enquête en cours pourraient apporter des éléments de réponse et, potentiellement, contribuer à prévenir de futurs incidents.

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