La gérante de la boutique Chevro’tine à Chevrières a dû faire face à une augmentation de 120% de sa facture d’électricité, mettant son commerce en péril. Pour sauver son entreprise, elle a décidé de proposer une offre alimentaire élargie avec des produits plus généralistes et moins chers. Elle se donne seulement trois mois pour réussir.

La boutique Chevro’tine, située à Chevrières, est en péril en raison d’une augmentation de 120% de sa facture d’électricité. Pour sauver son commerce, la gérante, Martine Blanck-Thivelet, a décidé de proposer une offre alimentaire élargie avec des produits plus généralistes et moins chers.

Depuis son ouverture en septembre 2019, la boutique a fait face à des obstacles tels que sa réputation, pas toujours justifiée, d’être chère, ce qui a entravé son essor. Malgré une clientèle fidèle qui s’est fortement accrue pendant les confinements, elle a vu sa clientèle chuter dès les déconfinements.

Avec la crise énergétique qui secoue le pays, la facture d’électricité de la boutique va passer de 5 000 € annuels à plus de 11 000 €. Le tarif initial de son contrat est déjà trois fois plus cher que celui des particuliers et va passer à 90 centimes du KW, soit une augmentation de 120%. L’aide de l’État ne couvre que 20% de cette augmentation.

Pour réduire ses coûts d’énergie, Martine ne peut pas arrêter les chambres froides et autres banques réfrigérantes. Elle doit donc élargir sa clientèle en proposant de nouveaux produits plus généralistes et moins chers. Elle proposera également un dépôt de pain sur commande le mercredi, jour de fermeture de la boulangerie du village.

Malgré ces changements, la boutique continuera de vendre des produits locaux. Si dans trois mois, les comptes ne sont pas positifs, Martine sera contrainte de fermer définitivement la boutique dans laquelle elle s’est tant investie.